Iris Apfel : portrait d’une éternelle jeunesse

Iris Apfel, je parie que ce nom ne vous dit rien mais dès que vous avez vu sa photo, vous avez dit : “Mais oui, bien sûr !”

Iris Apfel 99 ans
iris apfel 99 ans

Le 29 août, Madame Apfel a fêté ses 99 ans, tout en élégance et accessoires ! Cette dame est l’exemple même que la mode est avant tout un amusement, un outil au service de notre personnalité ! Donc, Iris Apfel balaye les diktats de la mode pour en garder ce qu’elle aime. Ainsi, son âge ne lui fait aucunement renoncer aux couleurs vives, aux accessoires imposants, aux matières vibrantes. Madame Apfel s’est octroyé le record de “l’adolescente la plus âgée du monde”, je lui décerne le titre de la femme la plus stylée. Cette dame nous prouve tous les jours que la vie ne s’arrête pas tant que le coeur et l’esprit sont là ! Ainsi, elle nous démontre que la mode, le style, la haute couture, ne sont pas faits que pour des femmes jeunes et sculpturales.

Adieu les clichés, bonjour Iris !

Vous vous dites que ce style a été acquis suite a de nombreuses années en tant que styliste ou mannequin ou les deux … En tous les cas, elle a dû faire toute sa carrière dans la mode, c’est certain ! Et bien non ! Pas du tout !

Iris Apfel a fait des études d’histoire de l’art et a fait carrière dans la décoration d’intérieur. En effet, elle fut la décoratrice de la Maison-Blanche durant les mandats de neuf présidents : Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan et Clinton.

Tour d’abord, elle commença à collectionner les vêtements à l’âge de 12 ans et a toujours retenu le conseil de sa mère : ne jamais sombrer dans le tout coordonné. Leçon retenue ! Ensuite, c’est au cours de ses nombreux voyages à la recherche de textiles anciens, elle a acquis des bijoux portés avec un talent, une manière nouvelle et audacieuse qui est la sienne. Et puis, Iris dit tenir ce talent de sa mère qui ” se sacrifiait sur l’autel des accessoires”.

Finalement, c’est à 84 ans, en 2005, que Madame Apfel va devenir une véritable icône de la mode va commencer, C’était en 2005. En effet, cette année-là, le conservateur de l’Institut du costume du Metropolitan Museum of Art lui a proposé de monter une petite exposition autour de ses accessoires de mode et de ses bijoux. Le phénomène Iris était ainsi lancé !

Iris Apfel inspire les marques dont elle est l’égérie : Citroën, Mac, Mattel qui a imaginé une Barbie à son effigicie, les musées qui lui consacrent des expositions et même les cinéastes – Albert Maysles, réalisateur du fameux Gimme Shelter sur les Rolling Stones, lui ayant consacré un documentaire – Iris, à voir sur Netflix.  

Iris Apfel et sa barbie
Iris Apfel et sa barbie

Amoureuse du style et de l’élégance

Je ne peux que reprendre tel quel les propos d’Iris Apfel. Il s’agit d’un extrait d’une interview faite par le magazine Elle : J’aime la mode. J’aime les vêtements, le style et l’élégance. Ce sont des choses différentes. La mode s’achète, elle est à la portée de tout le monde. L’élégance, il faut la produire soi-même. Le problème aujourd’hui, c’est le « casual » poussé à l’extrême. Les gens se baladent dans la rue comme s’ils étaient en chemin entre leur lit et leur douche. Tongs, T-shirts sales… Quelle horreur.

Voilà qui est clair !

Il y a aussi cet autre extrait de cette interview où on demande à Madame Apfel son avis sur la place accordée aux femmes plus âgées dans la mode.

Il y a une génération de femmes de 65 à 80 ans aujourd’hui, qui ont de l’argent, du temps libre, puisqu’elles sont à la retraite, et qui adorent acheter des vêtements. Cela fait des années que je les entends me dire : mon Dieu, il n’y a rien, je ne trouve rien ! Une année, je me souviens, nous étions toutes invitées à des tas de fêtes, de soirées, de mariages. Et mes amies étaient en pleurs, littéralement, parcequ’elles ne trouvaient pas de robe du soir avec des manches ! C’est leur obsession, les manches. Mon mari a eu un mot très drôle à ce sujet, il m’a dit : « Chérie, si tu payes une robe 15 000 € tu as droit à ta paire de manches, non ? »

J’ai dit tu sais, si j’avais le temps et un peu de sous, j’ouvrirais une boutique sur Madison Avenue et je l’appellerais « Sleeves » (manches en anglais, ndlr).  J’aurais un succès fou ! Vous savez, bien sûr, qu’il y a un âge où il ne faut plus agiter le bras trop violemment, parce que ça pend. Et là, récemment, il y a eu une révélation : « Oh il y a aussi des femmes âgées » !

Iris Apfel
Iris Apfel

Interview par Olivier O’Mahony pour Paris Match

En guise de conclusion, je reprends ici en partie la magnifique interview réalisée pour Paris Match, et voici le lien de l’article complet.

https://www.parismatch.com/Vivre/Mode/Iris-Apfel-97-ans-Je-suis-l-ado-la-plus-agee-du-monde-1575666

Cliquez et lisez, c’est un régal.

Vous venez de célébrer vos 97 ans. Comment allez-vous ?
Je suis épuisée, car j’ai fêté mon anniversaire pendant trois semaines. [C’était le 29 août, NDLR.] Je n’ai pas arrêté de sortir au théâtre ou au restaurant. Ainsi, J’ai reçu tellement de fleurs que j’avais l’impression d’assister à l’enterrement d’un membre de la mafia ! C’était sympathique, mais ça fait du bien quand ça s’arrête.

D’où vous est venue la passion du vêtement ?
Je ne suis pas une rebelle qui chercherait à attirer l’attention. Je m’habille
d’abord pour me faire plaisir, et pour plaire à Carl, mon mari, quand il était vivant. Si lui ou ma mère n’aimaient pas ce que je portais, alors j’allais me changer. Mais quand d’autres désapprouvent, je m’en fiche. Si on cherche à plaire à tout le monde, on aboutit à l’inverse.

Dans cet appartement, vous avez des milliers de vêtements…
Tout ce que je sais, c’est qu’il y en a beaucoup trop. Il m’arrive de porter des habits que j’ai achetés il y a quarante ans. Mon corps n’a pas trop changé. J’ai rapetissé, mes épaules se sont rétrécies, mais ça va encore. Par exemple,
il y a cette petite robe noire en crêpe avec un col en satin, signée Norman Norell, que je portais le jour de mon premier “date” [rendez-vous romantique] avec Carl. Elle me va toujours très bien !

Vous avez le sens des affaires…
J’ai la créativité d’une artiste et l’esprit pratique d’une femme d’affaires. La tête dans les nuages et les pieds sur terre… Parfois, ça fait du mal au milieu !

Combien de temps mettez-vous pour vous habiller le matin ?
Quelques secondes. Je fais tout à l’intuition, sans me creuser la tête. Les vêtements, ce n’est pas ma vie, contrairement à ce que les gens croient. Je le prends très mal quand on me décrit comme un portemanteau. J’aime bien m’habiller, mais il faut que ce soit pratique, immédiat.

D’où vous viennent vos célèbres lunettes ?
Quand j’étais jeune, j’étais obsédée par les lunettes. Dès que je trouvais des modèles qui m’intéressaient dans des brocantes, je les achetais pour en faire la collection. J’ai toujours pensé que c’était un accessoire important. Au départ, je les portais sans verre, pour rire. Et puis, un jour, ma vue a baissé et j’ai dit : “OK, si je dois porter des lunettes, autant qu’elles soient le plus grandes possible.” Or, à l’époque, personne ne portait de tels formats. Ces lunettes sont devenues ma marque de fabrique. J’ai créé ma propre collection, en vente sur la chaîne téléachat Home Shopping Network, mais au départ je n’avais rien prémédité…

Avez-vous eu peur de vieillir ?
Non. Je suis contre le Botox. La chirurgie esthétique, c’est très bien si vous avez un nez disgracieux ou le visage défiguré par un accident. Mais pas pour rajeunir. Quand je vois le résultat chez d’autres, je me dis que j’ai bien fait de m’abstenir. Dans des soirées à Palm Beach, en Floride, où Carl et moi passions beaucoup de temps, il me disait : “Ma chérie, tu es la seule à avoir ton vrai visage.” Ainsi, à l’exception de mon rouge à lèvres, je ne porte pas de maquillage, je pense que ça vieillit. Je sais qu’un bon maquilleur peut faire des miracles, mais c’est trop de travail, je ne suis pas assez patiente. Et je fais tout moi-même, je n’ai pas d’agent et, pendant longtemps, je n’ai pas eu d’assistant non plus…

Iris Apfel
Iris Apfel

Vous voulez en savoir plus sur Madame Iris Apfel

Ouvrage

  • Icône malgré moi. Rêveries d’une starlette gériatrique, Michel Lafon, 2018.

Références

  •  Heather Hodson, « Anything goes », The Daily Telegraph, London,‎ 3 mars 2007
  • « Home » [archive], sur The Forward
  • By Heather Hodson, « Anything goes »
  • « Iris Apfel: ‘People like me because I’m different’ », The Guardian,‎ 19 juillet 2015 
  • Iris Appel, interviewée par Olivier O’Mahony, « Iris Apfel, 97 ans : “Je suis l’ado la plus âgée du monde!” » [archive]Paris Match, semaine du 20 au 26 septembre 2018, p. 125-128.
  • Iris Apfel, interviewée par Élisabeth Lazaroo, « Iris Apfel, look impérial » [archive]Paris Match, semaine du 24 au 30 mars 2016, pages 98-99.
  • http://www.metmuseum.org/about-the-museum/press-room/exhibitions/2005/rara-avis-selections-from-the-iris-barrel-apfel-collection
  • Félix Besson, « Iris Apfel exposée au Bon Marché Rive Gauche » [archive], lofficielmode.com, 11 février 2016.
  • http://www.mayslesfilms.com/production/ [archive]
  • Sophie Warburton, « Victoria’s Secret News », The Daily Telegraph, London,‎ 26 août 2011
  • http://www.irisapfelfilm.com
  • http://www.elleuk.com/star-style/news/first-look-iris-apfel-film 
  • « Un documentaire sur Iris Apfel » [archive], sur Vogue Paris (consulté le28 juillet 2020).
  • Michele Debczak, « Magnolia Pictures Acquires ‘Iris,’ Albert Maysles’ NYFF Documentary » [archive], sur Indiewire, 24 octobre 2014

Solal Bijoux Haute Fantaisie

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